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Voltaire, Candide ou l'optimisme, chapitre second : ce que devint Candide parmi les Bulgares.

Réponses aux questions de lecture :

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1    Ce texte suit-il immédiatement le premier ? Que s'est-il passé ?

Ce texte ne suit pas immédiatement le premier : il manque un épisode du récit qui explique pourquoi et comment Candide a été chassé du château. On n'apprend pas pourquoi ici.

2    Qu'arrive-t-il à Candide ?

Candide est enrôlé (recruté) dans l'armée bulgare, sans qu'on le lui dise clairement à l'avance.

3    Relevez et expliquez l'ironie dans ce texte.

Attention : il ne faut pas confondre l'ironie avec n'importe quelle moquerie.

On trouve d'abord un rappel de l'ironie du premier texte : Candide trouve que le château du baron est le plus beau, or (mais) nous savons qu'il n'en est rien ; cela nous rappelle le caractère naïf de Candide, qui ne connaît pas la vie.

Le nom du village est une moquerie des mots allemands, mais ce n'est pas de l'ironie (Ce nom n'est pas le contraire de ce que pense le narrateur).

Les « hommes en bleu » sont des soldats, mais Candide ne le sait pas parce qu'il est ignorant du monde. Ils lui disent que les hommes sont nés pour s'entraider, or ils veulent l'enrôler dans une armée, pour qu'il tue d'autres hommes. Entre ce que croit Candide et la réalité, il y a une différence énorme, ce décalage crée un effet de comique de caractère : le narrateur développe les conséquences de la grande naïveté de Candide.

Le comique de situation dû à la confusion entre l'amour selon Candide (l'amour d'une femme : Cunégonde), et l'amour selon les soldats (l'amour du roi) n'est pas de l'ironie.

Le dernier mot du texte est « prodige ». Ce mot du narrateur est ironique car ce que fait Candide, l'exercice militaire, est à la portée de n'importe qui.

 

Dans ce texte qui raconte l’enrôlement de Candide dans l’armée Bulgare par deux agents recruteurs, Voltaire raconte la scène du point de vue de Candide :

- le narrateur ne dit pas qui sont les « deux hommes habillés de bleu », parce que Candide ne connaît pas assez le monde pour comprendre que ce sont des soldats, mais s’il précise la couleur de leurs habits, c’est pour que le lecteur comprenne qui ils sont ;

- de même le narrateur ne dit jamais que la politesse des soldats est destinée à tromper Candide, mais le lecteur le comprend très bien.

 

Conclusion :       haut

  

Dans ce texte la narration fait ressortir de façon comique la grande naïveté de Candide.

On trouve du comique de situation et de caractère dans l’attitude de Candide qui ne comprend pas ce que les recruteurs lui veulent.

Surtout, le narrateur présente ironiquement l’action du point de vue de Candide, comme s’il voyait et pensait aussi naïvement que le jeune homme, alors que, si l’on est attentif, on comprend très bien qu’il se moque de sa candeur, de son ignorance du monde.

 

Réponses aux questions de langue :       haut

4    Relevez dans le texte les deux systèmes de temps.

Dans ce texte, on trouve des temps verbaux correspondant aux deux systèmes de temps :

 

On trouve trois temps qui appartiennent au système ancré dans la situation d’énonciation (SE). Le présent de l'indicatif : « vous faites », l. 13 ; le futur simple : « nous souffrirons », l. 19, le passé composé : « j’ai vu », l. 30.

On trouve deux temps qui appartiennent au système coupé de la SE. Le passé simple : « Candide marcha », l. 1 ; l’imparfait : « la neige tombait », l. 5.

5    À quelles parties du texte correspondent-ils ?  

On remarque que le système ancré est le seul système employé dans les dialogues.

On remarque que le système coupé est employé seulement par le narrateur, dans le récit.

 

Mais le présent est employé parfois autrement :

1.        « la ville qui s’appelle » est le seul présent dans tout le paragraphe. Le présent est employé là parce que la ville s’appelle toujours de la même façon : c’est le présent de vérité générale.

2.        Dans toute la fin du texte, l. 35 à 41, le récit est fait au présent par le narrateur : c’est le présent de narration.

Remarque : les adverbes de temps « le lendemain », l. 39, et « le surlendemain », l. 40, appartiennent au système coupé de la SE, qui est normalement le système du récit. Le présent de narration remplace le passé simple et l’imparfait dans le but de rendre l’action plus présente.

 

CONCLUSION :        haut

6    Où se trouve ce texte dans le conte de Voltaire ?

Ce texte se trouve à l'intérieur du conte, là où le narrateur, après avoir présenté la situation initiale, raconte ce que fait le personnage et ce qu'il lui arrive.

7    À quoi sert ce texte (quel est son objectif) ?

Ce texte sert à raconter ce que font (récit) et ce que disent (dialogues) les personnages.

Ce texte est donc un texte narratif. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

fin