Robert Desnos (1900-1945), État de veille. Mines de rien, 1938

Réponses aux questions de langue :              aller à la conclusion de lecture

1    Quelle forme de discours trouve-t-on dans ce texte ?

On trouve dans ce texte la forme narrative : le narrateur raconte ce qu'il a fait.

2    Quels indices de la SE trouve-t-on dans ce texte ?

Voir le tableau « conclusion sur la lecture des textes »

3    Ce texte est-il ancré ou coupé de la SE ? totalement ?

Ce texte est entièrement ancré dans la situation d’énonciation. On ne sait donc pas exactement quand le narrateur s’est promené, puisque on ne sait pas exactement à quel jour correspond « aujourd’hui » (en 1938 d’après le paratexte).

4    De quoi ce texte parle-t-il ?

Ce texte raconte une promenade que fait le narrateur, qui s’imagine qu’il est avec son ami mort et qui se rappelle des souvenirs d’enfance.

5    Dans le titre, qui s'adresse à qui, d'après vous ?

Si on ne lit que le titre, on ne peut pas savoir qui est « je » ni qui est « tu ». Mais on retrouve cette phrase au vers 17, et là on sait que le locuteur est l’ami mort qui parle dans l’imagination du poète. Dans le titre, c’est donc l’ami qui s’adresse au narrateur.

QUESTIONS de lecture :        haut

6     Le narrateur est-il un adulte ou un enfant ?

Le narrateur est un adulte : il dit « jadis (autrefois, il y a longtemps) mes parents » (vers 7) ; son ami, qu’il imagine, le trouve « un peu vieilli » (vers 15-16).

7     À quelles saison écrit-il / se promène-t-il ? (Même moment, car système ancré)

Le jour où le narrateur se promène, (et où il écrit : « aujourd’hui », vers 1) se situe au printemps, la saison des « arbres en fleur » (vers 19).

8     Ce poème exprime-t-il explicitement des sentiments ?

Dans ce poème, le narrateur n’exprime explicitement aucun sentiment : on ne trouve ni de nom ni d’adjectif qui exprime un sentiment.

9     Inspire-t-il des sentiments ? lesquels ?

Mais ce que le narrateur raconte (la promenade avec l’ami qui renaît de façon imaginaire, dans son esprit) et la façon dont il le raconte (souvenir des enterrements, vers 7-8 et solitude, vers 21) inspire la mélancolie.

10   Regardez la conclusion dans le tableau, êtes-vous d’accord ? pourquoi ?

La conclusion du tableau (en bleu) correspond à la réponse n°9, on peut dire que c’est un poème lyrique parce que, quand on le lit, on ressent la mélancolie, la tristesse, aussi fortement et clairement que si elle était exprimée explicitement.

11  Quel rapport trouvez-vous entre le tableau de Picasso et ce poème ?

Le tableau n’a pas exactement le même sujet, puisqu'il y a trois personnages.

Mais, comme le poème de Desnos, il inspire la tristesse et la mélancolie par l’attitude des personnages, leur air abattu et malheureux, et la couleur gris bleu.

Ce tableau pourrait correspondre au souvenir des enterrements dans l’enfance du narrateur. 

fin